The Upshot Series #7

Semaine mondiale de la vaccination : comment les vaccins contribuent au progrès humain

Publié le: 26 avril 2021

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Les gouvernements, les scientifiques et l’industrie biomédicale ont fait preuve d’une collaboration sans précédent pour produire et distribuer, en un temps record, de multiples vaccins contre un agent pathogène complètement inédit.

Bien que l’objectif premier soit d’endiguer la pandémie de COVID-19, le processus de développement de ces nouveaux vaccins contribue à une compréhension nouvelle des vaccins et de leurs bénéfices.

Les innovations qui ont vu le jour au cours de la crise actuelle donneront un coup d’accélérateur aux progrès que les vaccins ont déjà accomplis en termes de santé humaine
Thomas Triomphe

Thomas Triomphe

Vice-président exécutif et Responsable Vaccins de Sanofi

Un regain d’intérêt pour les vaccins

Depuis le premier vaccin contre la variole en 1796, les vaccins ont sauvé plus de vies que toute autre intervention médicale.1

Les programmes de vaccination contre la variole menés à l’échelle mondiale dans les années 1970 ont conduit à une éradication totale de la maladie ; avant la vaccination, près de quatre millions de personnes, pour la plupart des enfants, succombaient chaque année à la variole. Ne serait-ce que ces 20 dernières années, la vaccination contre plusieurs infections courantes a permis de sauver 37 millions de vies dans les pays à revenu faible et intermédiaire.2

« Qu’elle soit pratiquée à l’échelle nationale ou par le biais d’institutions internationales comme l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la vaccination à grande échelle contre des dizaines de maladies infectieuses a avancé à pas de géant au cours des dernières décennies », observe M. Triomphe.

À l’heure actuelle, 86 % des enfants du monde entier se voient administrer les vaccins pédiatriques de routine, notamment contre la rubéole, l’hépatite B et plusieurs agents pathogènes responsables de la méningite, entre autres ; en 1980, cette proportion ne s’élevait qu’à 20 %.3 Si les tendances actuelles se poursuivent, on estime que la vaccination dans les pays à revenu faible et intermédiaire sauvera 32 millions de vies à l’horizon 2030.4

En aidant les pays en développement à renforcer leurs infrastructures sociales et de santé, l’OMS a aussi montré comment la vaccination à grande échelle pouvait renforcer la croissance et l’équité économiques.

M. Triomphe a été personnellement témoin de cet impact lorsqu’il était en poste à l’étranger au sein de la division vaccins de Sanofi : « La différence est vraiment flagrante quand, en l’espace de quelques années, une région ou un pays s’unit pour mettre les bouchées doubles sur la vaccination, qui devient une priorité de santé publique. Les vaccins n’aident pas seulement à protéger les personnes et les familles contre les maladies : le seul fait de mettre en place des programmes de vaccination contribue à accroître la portée des interventions générales de prévention sanitaire, garantissant un meilleur accès, plus équitable, à une vie saine. »

Aller plus loin en termes de vaccination

« À en croire un vieil adage, chaque nouvelle génération devrait vivre mieux que la précédente. Nous pensons que cette promesse se vérifiera à l’avenir grâce, en partie, aux vaccins », ajoute Dominika Kovacs, Directrice commerciale des vaccins contre la polio, la coqueluche et le Hib de Sanofi Pasteur. « Sanofi vise à soutenir l’élargissement de l’accès mondial aux vaccins actuels, tout en en développant de nouveaux pour les personnes de tous âges risquant de contracter des maladies infectieuses existantes ou émergentes.

Les chercheurs établissent également des liens entre les infections et d’autres maladies qui pourraient ouvrir la voie à une meilleure santé préventive à l’avenir. »

Aujourd’hui, les vaccins peuvent même aider à prévenir certains cancers, tels que le cancer du col de l’utérus, souvent causé par le papillomavirus humain. De la même manière, les chercheurs tentent de déterminer si le virus herpès simplex pourrait être à l’origine de la maladie d’Alzheimer.4

« Prenons maintenant l’exemple de la coqueluche et de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) », suggère Mme Kovacs. « Récemment, la communauté scientifique a commencé à s’intéresser de plus près au rôle de la coqueluche dans l’aggravation, voire le déclenchement, de graves affections respiratoires comme la BPCO chez l’adulte. Lorsqu’il est question d’une infection comme la coqueluche, nous avons tendance à penser que cela ne concerne que les enfants. Mais l’épidémiologie de la coqueluche est plus nocive que nous ne le pensons. »

Une étude récente a montré qu’environ 13 % des personnes âgées souffrant de BPCO au Royaume-Uni étaient aussi testées positives à la coqueluche, ce qui suggère que cette dernière pourrait être l’élément déclencheur d’une aggravation de la BPCO.5 Ces liens, ainsi que d’autres, doivent être étudiés de manière plus approfondie, mais, dans la plupart de ces domaines pathologiques, plus les maladies sont suivies et évaluées de près, plus il est facile d’établir des liens entre elles.

Mieux comprendre ces liens que l’on ne soupçonnait pas, mais qui existent entre les infections et de graves problèmes de santé, c’est permettre aux scientifiques d’exploiter de tout nouveaux domaines de la santé et de mettre au point des solutions sous forme de nouveaux vaccins et immunothérapies qui pourraient révolutionner notre qualité de vie actuelle et notre espérance de vie.6

À en croire un vieil adage, chaque nouvelle génération devrait vivre mieux que la précédente. Nous pensons que cette promesse se vérifiera à l’avenir grâce, en partie, aux vaccins
Dominika Kovacs

Dominika Kovacs

Directrice commerciale des vaccins contre la polio, la coqueluche et le Hib de Sanofi Pasteur

De plus, les nouvelles technologies telles que l’ARN messager pourraient aider la science à accélérer le rythme de développement et de déploiement de nouvelles solutions. « L’expérience COVID-19 pourrait conduire à une explosion des perspectives et de la demande en matière de vaccins. Dans ce contexte inédit, il est difficile de mesurer la véritable ampleur des bénéfices qui pourraient provenir des vaccins à l’avenir », conclut Mme Kovacs.

Ainsi, il n’y a peut-être pas de meilleure occasion que la Semaine mondiale de la vaccination pour saluer l’avancée considérable que le progrès humain a connue grâce aux vaccins.

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Références

  1. Susan L.Plotkin, Stanley A.Plotkin. A short history of vaccination [Last accessed: April 2021] https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/B9781455700905000173
  2. Xiang Li PhD, Christinah Mukandavire et al. Estimating the health impact of vaccination against ten pathogens in 98 low-income and middle-income countries from 2000 to 2030: a modelling study [Last accessed: April 2021]  https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S014067362032657X?via%3Dihub
  3. WHO. The vaccines success story gives us hope for the future [Last accessed: April 2021]  https://www.who.int/news-room/feature-stories/detail/the-vaccines-success-story-gives-us-hope-for-the-future
  4. Science. Kelly Servick. Herpes virus can trigger Alzheimer’s, brain tissue study suggests [Last accessed: April 2021] https://www.sciencemag.org/news/2020/05/herpes-virus-can-trigger-alzheimer-s-brain-tissue-study-suggests#:~:text=Herpes%20virus%20can%20trigger%20Alzheimer's%2C%20brain%20tissue%20study%20suggests,By%20Kelly%20Servick&text=Using%20tiny%20brainlike%20structures%20grown,Alzheimer's%20disease%2C%20according%20to%20STAT%20.
  5. Monique Dodet, Elisa Turriani et al. Seroprevalence of Bordetella pertussis in chronic obstructive pulmonary disease (COPD) patients [Last accessed: April 2021] https://erj.ersjournals.com/content/56/suppl_64/4927
  6. Brian Greenwood. The contribution of vaccination to global health: past, present and future [Last accessed: April 2021] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4024226/
MAT-GLB-2100738 / March 2021