Sanofi X Paris 2024

Quelle société inclusive en 2050 ?

Publié le: 7 mars 2024

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Team of developers, Accelerator Paris, France - copyright @ Simon Buxton
Pour clore cette série d’articles portant sur l’inclusion et le sport, Sanofi, accompagné d’Usbek & Rica, projette notre société actuelle en 2050. Cette fiction nous transporte dans un monde où on échange son logement grâce à son entreprise pour sa PMA, où on est en télétravail dans des contrées plus fraîches plusieurs mois par an si on le souhaite, mais où surtout, le monde est devenu plus accueillant pour toutes et tous. Ce chemin vers plus d’inclusion et plus de diversité a été long. On vous raconte.

« Dis, GPT14, qui a gagné la finale du cécifoot hier ? », murmure dans la fraîcheur de sa chambre troglodyte, Amel. En cet été particulièrement caniculaire, ces maisons bâties à même la pierre, se sont arrachées comme des petits pains. La jeune femme a pu aisément faire un « swap » d’appartements avec une de ses collègues, basées dans le sud, nous confie-t-elle. « Chris est en parcours PMA avec sa compagne. C’est notre entreprise qui nous a mis en contact pour échanger nos logements. Ça rassure aussi ». 

Ça tombait bien. Amel avait prévu de partir en vacances dans le frais. À Paris, il fait aussi chaud qu’à Canberra en 2020. « Aujourd’hui pour trouver un endroit frais et pas trop cher, c’est hyper compliqué ». Pour l’intervention de PMA à Paris, l’entreprise a joué les entremetteurs entre Amel et Chris, collègues dans la même équipe. La première est basée huit mois sur douze à Paris – le reste du temps, elle a négocié des tracances qu’elle prend toujours « là où c’est un peu plus vivable ». La seconde habite une petite maison dans l’Isère.

Du côté de Chris, même son de cloche quant à la difficulté à trouver un logement tout court pour une intervention aussi banale que la PMA. « Alors oui, ça n’a rien à voir avec ce qu’ont connu nos mères et nos grand-mères… ». Et en effet, en 2022, pour plus de 20 000 demandes, seules 2000 tentatives étaient recensées en France, poussant les femmes à vider leur compte en banque pour une intervention à l’étranger. « C’était l’âge de pierre, s’indigne Chris à qui on rappelle ces chiffres. C’est beaucoup plus simple aujourd’hui. Avec ma compagne, on a posé nos congés PMA. Et pour l’arrivée de l’enfant, on se partagera le congé mat’ ».  

Mieux avec moins

Ce dispositif d’échange de logements facilités par les entreprises est un héritage du Plan Bon sens des années 2030 qui impose la réhabilitation, la réparation, la déconstruction, la maintenance et le bon sens, comme vertus cardinales de l’économie. En somme, faire mieux avec moins. 

La première pandémie de 2020 a laissé des milliers de bureaux vides pendant des mois, des années même. Les entreprises se réorganisant et les employés décentrant le travail comme valeur cardinale, le bureau perd son hégémonie. En proie à une crise de matériaux et de l’énergie inédite et pour répondre à l’urgence climatique, l’économie revoit sa copie. 

Après avoir permis de loger décemment les plus démunis dans des espaces vacants réhabilités, de nouveaux lieux vides ont été réinvestis par le public pour en faire des forums du vivre ensemble. Grâce à une politique volontariste d’inclusion, les JO 2024 ont posé les jalons d’une ville plus en communion avec toute sa population. 

« Notre objectif est plutôt d’accompagner des projets existants. Les solutions existent, mais elles manquent de moyens pour se déployer à plus large échelle et pour bénéficier à un public plus important », confiait dans les colonnes d’Usbek & Rica en 2023 Marie Barsacq, directrice Impact et Héritage de Paris 2024. 

Ces Jeux aspirent à laisser un héritage social, centré sur l’inclusion et basé sur le tissu associatif, économique et matériel existant. Lieux vides réinvestis, initiatives existantes promues et pérennisées, pratiques inclusives aussi bien dans la programmation qu’au sein des entreprises partenaires, les JO donnent le ton. 

Pour tous

« Ces années ont été marquées par une transition dans les représentations de l’inclusion et de la diversité », se souvient Christelle Foucault, alors directrice Diversité et Engagement au sein du partenaire premium de ces Jeux. 

Paris 2024. Les finales des disciplines paralympiques font battre le cœur des passionnés de sport. Elles sont suivies par plusieurs millions de téléspectateurs. Une première ! Dès lors, plus rien n’est comme avant. Dans la continuité de ce coup de projecteur, de nouvelles figures positives, athlètes longtemps affichés comme symboles d’inclusion et de diversité, sortent d’une prison médiatique de niche et investissent le grand public comme des modèles de résilience et de tolérance. 

« Le D&I (diversité et inclusion) disparaît au fil des années comme un axe de politiques publiques et en entreprise », poursuit l’ancienne directrice. La bataille des imaginaires et des représentations a fini par être gagnée. Elle doit sa victoire aux Ezra Frech, Nantenin Keita ou Davide Morana, mais aussi à la grande révolution technologique qui a démarré dans les années 2020.

Industry is the New Sexy

« C’est difficile aujourd’hui à croire, mais ces années-là, l’industrie était quasi morte ». La première pandémie est un révélateur assez cruel d’une industrie française moribonde, dépendante des autres pays et peu diverse. La part des femmes y travaillant stagne à tout juste 30%. Quant aux personnes en situation de handicap, leur proportion est si faible dans les usines que le chiffre n’est même pas documenté. Les machines leur sont à cette époque, hostiles, car lourdes et peu maniables. 

« C’est dans les années 30 que l’industrie s’arme de jumeaux numériques, de cobotique et d’IA et ce faisant, attire des profils plus jeunes et plus divers », commente Ana Alves, directrice de l’industrialisation des vaccins ARN Messager chez Sanofi en 2023. Pendant la première pandémie, Ana Alves s’est retrouvé en première ligne. Elle dirigeait une usine qui produisait du paracétamol. 

« Dans les années qui ont suivi, le paysage industriel a changé. Jeunes, seniors, femmes, personnes en situation de handicap ont remplumé les rangs ». L’industrie devient le New Sexy et sauve en partie l’économie lorsque le monde connaît sa troisième pandémie d’envergure. 

En ce 9 janvier 2050, Il est bien loin le temps où pour avancer la progression vers une société plus inclusive – et aussi pour se rassurer, le monde en était rendu à reprendre et marteler le fameux adage « mesurer, c’est progresser ». La route est (a été) longue mais la voie est désormais libre, conclut Ana Alves.

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